|
Nous rencontrons tous - médecins ou chercheurs spécialistes des apprentissages de l’écrit, pédopsychiatres ou psychologues, orthophonistes, enseignants, parents - des enfants présentant des troubles sévères des apprentissages du langage et résistant aux abords thérapeutiques habituels. Ces troubles qui ont été définis dans leur forme la plus sévère, peuvent se manifester aussi de façon plus discrète, tout en répondant au même dysfonctionnement linguistique. Un handicap sérieux pour la poursuite des études peut se manifester par la suite. Ce sont des enfants non-parleurs ou très mauvais parleurs, non-lecteurs ou très mauvais lecteurs, non-transcripteurs ou très mauvais transcripteurs. Dans les cas les plus sévères, ils peuvent devenir des illettrés.
|
|
Un dysfonctionnement linguistique spécifique a été mis en évidence à l’origine de ces difficultés : il relève des troubles de type aphasique. Alors que chez les aphasiques, les anomalies du langage sont en rapport avec une lésion au niveau de la zone du langage, chez ces enfants, en l’absence de lésion on observe les mêmes altérations de la parole et du langage très variées mais spécifiques et sévères.
Le Docteur Gisèle Gelbert, neurologue et aphasiologue, a ainsi analysé et expliqué ce fonctionnement pathologique du langage chez ces enfants et a élaboré une thérapeutique efficace.
Elle a été rapidement rejointe par des orthophonistes qui trouvaient ainsi une réponse à leurs propres difficultés devant ces enfants paraissant irrécupérables ou résistant à leurs abords. Des séminaires, des stages et des groupes de travail ont permis la diffusion de cette théorie et de ses applications thérapeutiques.
|